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Surtout, ne m'en voulez pas trop
Si ce soir je rentre chez moi
J'ai tellement de choses à faire
Avant que le jour se lève
Et pendant qu'elle dormira
Moi, je lui construirai des rêves
Pour que plus jamais, au réveil
Elle ne se lève les yeux en pleurs
Et pour que cette longue nuit
Ne soit plus jamais noire et profonde
Je demanderai à la lune
De remplir le ciel tout entier
Et pour que je puisse encore la voir
Me sourire comme avant
Je demanderai au soleil
De brûler, même en plein hiver
Et pour qu'elle puisse encore chanter
Les chansons de notre bohème
Je construirai un silence
Plus grand que ceux des cathédrales
J'irai réveiller les amants
Je parlerai des heures entières
Et je sais qu'ils me suivront
Tant que nous resterons amants
Alors on se promènera
Tous ensemble on dansera
D'incroyables sarabandes
Et elle oubliera sa peine
Et pour que la ville danse
Et pour que la ville chante
On inventera des couleurs
Et elle oubliera ses larmes
Nous irons dans les campagnes
Pour cueillir les fleurs des champs
Pour en faire un grand lit blanc
Où l'on s'aime tendrement
Et puis nous irons au fond du ciel
Pour lui choisir une étoile
Parc'que Marguerite est bonne
Parc'que Marguerite est belle
Parc'que Marguerite est vraie
Parc'que Marguerite est douce
Parc'que Marguerite m'aime
Moi, je ne vis que pour elle
Marguerite est ma raison
Mon lendemain, mon idéal
Marguerite qui est le vent
Ne sait pas qu'elle peut me faire mal
Parc'que Marguerite est celle
Que je veux toujours près de moi
Marguerite est Marguerite
Marguerite est tout pour moi
Marguerite est tout pour moi.C'est une attaque inégale, Salauds.Je ne suis pas de taille et vous le saviez pertinemment.
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Les Gens ne comprendraient pas. Et nous deux, qu'avons-nous compris, finalement ?
Rue Lemonnier.
La consigne 13.
Les Ivrognes au détour de trottoirs dallés.
Les pieds coupés, les Escarpins coincés.
Chambre 17, Chambre 26 ; Gary -Cyril, ad vitam eternae.
L'alcool grisant ; inventé. La folie.
Sam's café.
Brûlure de cigarette, une bougie Rouge.
Les cheveux de soie, sans vraiment savoir qu'en faire.
Eux.
Lui, Basi.
L'incroyable sarabande.
Simonis et Delacroix.
Ils seront Rimbaud, Aragon et Juin.
Le luxe, la colère.
Les désillusions, sans doute. Inévitables, non?
Les Adieux.
Princesse des Sables, tu sais.
Vogue la galère.
Le Noir.
Paradoxes cuisants, teintés d'Esprit.
[ * ]
Oh, et la Pluie ; tout de même.
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Demain, the D-Day.
La foule de sentiments aussi démesurés et splendides qui étouffe mes lèvres n'est, je le sais, qu'un aperçu condensé de ce qui m'attend, demain. Le coma. Liège, 18h08. Une veste longue rouge, un chaton et une jolie cage. Des chocolats liégois à en pleurer, prends soin de toi cette Nuit. Je suis terrifiée. Je suis Folle mais juste à demi ; en attendant que. L'Enfer, à trois. Oui, je me rajoute. N'en déplaise à certain, je ne vous laisserez pas seuls.
Et si tu te trompes de veste longue rouge, dis ?
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Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne,
Je tangue, je chavire, et comme la rengaine,
Je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne,
Ton image me hante, je te parle tout bas.
Ce n'est pas tant que l'après-midi ait été râtée, au fond. Les rues baignées de nuages avaient leur charme, indéniablement. Et ces Ambitions Politiques, les assistantes des Elus, la plonge au Pic du midi. La menthe à l'eau était bienvenue, le Thé glacé fade mais Anne transcendée. Nous avons ri ; ses pommettes étaient cramoisies et son coeur las. Elle est belle, malheureuse. Je crois que les Jeunes Filles Romantiques que nous sommes passent avec douleur les Etés. Et d'autant plus lorsque les rues sont vides de sens. Des silhouettes aux figures floues, à peine vues à peine oubliées ; des cafés sans vie, sans Ma Vie -ce qu'elle était, avant que je foute en l'air mes Relations ; des regards sans poids ni constance. Il nous manque la clé, le Guide, le tapis rouge jusqu'aux Vivants. La ville est voilée, et nos larmes acides.
La clé.
Sartre est un Génie, je n'en démords pas.
Il a de jolis yeux, même défoncés.
Je raconte des histoires de Prostituée aux Gens, ça les ennuie. Je ressasse, c'est si confortable, les lamentations. Les Tristes, Les Regrets ; Ovide et Du Bellay, quoiqu'en dise Musset, étaient ennuyeux.
Et j'ai beau râler, il me console tout de même drôlement bien.
Le Tourbillon de la Vie a démarré sa tournante infernale, j'accuse les secousses patiemment. Résolue, résignée. Mais le Trou est là ; de nouveau. Et tu râcles les parois avec plaisir, Salaud.
Tu m'as dit cette fois, c'est le dernier voyage,
Pour nos cœurs déchirés, c'est le dernier naufrage,
Au [printemps], tu verras, je serai de retour,
Le [printemps], c'est joli pour se parler d'amour,
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris,
Et déambulerons dans les rues de [Paris].
A bientôt, mes Beaux. Et toi, ma si Belle, [ * ].
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Je déteste cet Eté. Les Gens et ce qu'ils deviennent me débectent.
Et plus que tout, je déteste que le monde continue à tourner, sans moi.
[ * ] : L'Enfer c'est les Autres.
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