• [Les paris, là.]
    • J'ai lu Platon et Nietszche, j'ai manqué de me trouver mal Par-delà bien et mal, les Tripes fichues en l'air. Je crois, -à force qu'on m'en rabatte les oreilles- que c'est positif. J'ai sans doute aimé. Peu importe, dans un mois, il faudra que je réussisse. Rions, petits bergers.

    • Cette Lettre* n'est jamais partie, faute d'adresse pour la recevoir. Etoffée tout au long du mois, on dirait plus un tas de Conneries qu'une Lettre Enflammée et brillante.

    • Avec La Doyenne, une correspondence délurée au-delà des temps, mêlant la Belle Littérature au Récit de Voyage. Elle a une plume fabuleuse, une sérénité et une sagesse époustouflante de modernité. Et puis elle joue avec les belles phrases. Un réel plaisir. Le Seigneur a abandonné, je me retire. La Douce ne pose aucun pied à terre avant Septembre, et son téléphone est à l'eau. Alors.

    • Mes Vilaines mains sont presque Mignonnes, si seulement elles étaient plus fines.

    • Je n'ai pas de trouver de Capeline assez tragique, j'ai préféré laissé en suspens cette Quête folle.

    • Mon Passeport est en sécurité [ et en évidence ] : épinglé au mur, au dessus de ma bibliothèque. Il restera juste à ne pas l'y laissé. Il est si beau, sur ces couleurs ocres.

    • J'ai dormi parfois trop peu, parfois bien trop. J'alternais poches violacées-oeils rabougris et paupières bouffies-figure enfarinée quand j'ai découvert que l'eau douce était vivifiante [Publicité pour les Bienfaits de l'eau du lac, Action!]. Dès lors a débuté une véritable cure. C'était plutôt bien, en fin de course. D'un point de vue physiologique, j'entends.

    • A défaut de prendre soin des gens, je me suis disputée. Des passions terribles, c'est le fil. Il finira par se couper, je me doute bien. En attendant, je me distraits.

    • J'ai oublié qu'il ne fallait pas pleurer [ on s'en serait douter, je sais ].

    • Les Obsessions ont vaguement disparu, reste à voir si, comme les irrégularités cutannées [point que les dermato' se font un devoir de nous râbacher, été après été], elles reviendront après l'exposition au Soleil. A dans un mois, mes Belles.

    • La Séparation* a été cruciale. Les tripes en morceaux, comme chaque fois. J-19, presque J-18.

    • Si survivre signifie, comme le Littré, « Demeurer en vie après quelque personne ou quelque chose », je peux dire fièrement que j'ai Survécu coupée du monde Virtuel. Cependant, [...].

    • Je n'ai photographier personne, hormis une famille de cygnes. 156 clichés de cygnes. Ils sont expressifs, si vous saviez.

    • J'ai fiché chaque lecture. Sérieusement. Méticuleusement, même. J'aime me concentrer sur des activités scolaires sans intérêt intellectuel?

    • J'ai fait des listes, plein. Comme promis. Et ça fait un bien fou.

    • La Suisse c'est laid. Et les Chocolats ne rattrapent rien, -quoique ça ne m'a pas empêché d'en avaler des quantités honteuses.

    • Au réveil, je ressemble à Astérix. C'est dit.

    • Devant les sourcils levés et les regards bovins des attablés devant mes élancées philosphique, j'ai réduit à une citation chaque deux jours. C'était excitant, je crois. Pour moi.

    • La médiocrité a sévit plus tôt que prévu. J'ai tout brûlé à côté du prunier. C'est symbolique, Salem, les Feux. Les déclarations, ce sera pour quand ma Vie sera palpitante. En attendant, je dévore celles des Autres.

    • J'ai choisi le Monde Diplomatique. Gauchiste au possible, mais. J'aime, alors. [ Et oui, j'ai fiché Al-Quaida et HongKong .]

    • Finalement, c'est Shakespeare qui a pris le pas sur le Reste. Une nuit d'été, un Songe. Les balcons, les Royautés déchues.

    • J'ai rêvé d'Elle*, c'était transcendant. N'en parlons plus, J-19.

    • Vocable est sorti de mon esprit. J'ai lu Harry, à la place. Enfin les trois premières phrases. Le Harraps sur les genoux, mon père dans le salon. Et puis j'ai abandonné. Octobre, octobre.

    • Thonon-Les-Bains, Je t'Aime.


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  • Insomnie macabre, muffins au four.

    Sous les éclats lunaires , il m'est apparu soudain qu'Ils ne reviendraient pas. Elle non plus. L'absurdité enfantine de mes Désirs criait, dans cette salle de bain [ La Salle de Bain, ô doux lieu de nos Supplices [*] ]. J'ai regretté les avoir un jour aperçus, et détesté la seule envie qui surgit ce jour-là, les Connaître. Et un jour, il m'arriva de les Aimer. This sad bouquet. J'aurais pu, c'était si facile, en vouloir à cette année [ces années] de retard ; fossés indéniables, malgré nos efforts. J'aurais aussi bien pu Leur en vouloir, directement. Pour leurs Ambitions, leurs Succès, leur Tendresse. Et sur cette route jonchée de crevasses, j'aurais condamné le Ciel de m'avoir balançée sur cette foutue Terre. Ahah [A quatre heures du matin, je redécore avec une facilité machiavélique les tapisseries qui m'emmurent des Tripes de tous ceux qui. -Avis à la population, laissez-moi crever à ces heures spectrales.- Alors bon. Injustice pour Injustice, tu vois. De quoi rassurer les troupes internes qui tambourinent les parois de mon estomac. Raisonnements absurdes et plume déglinguée. Je ne sais plus Ecrire et je Lui en veux pour ça. Il m'a puisée, ce Con. Je dérive, passons.].

    Alors soit. Ils se barrent, je reste. Le tourbillon de la vie, entonne-t-elle. On feint de croire qu'on se retrouvera. Les effusions convaincues rongent les Coeurs. Déjà. Des adeptes de la feinte magnifiée, de Grandes et Belles Promesses. Nous adorons ça, évidemment. Notre rôle est tenu à merveille, on finit même par y croire. Jusqu'au tourbillon. Les Adieux. Et la Capeline sera de circonstance, alors, n'est-ce pas ?



    Et pourtant, je ne fais déjà plus d'effort.


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  • Hey sister, go sister, soul sister, flow sister. [ * ]

    Les Gens pleurent. Les dalles résonnent, les escaliers trop étroits. Les vaches sont filmées. Postérité rancunière. Le Mexique, je rêve. Tentatrices tentaculaires, il dit que j'ai grossi. Chacune son tour, n'est-il pas.

    Il y a cette liste extravagante auto-prodiguée pour les deux semaines à venir. Deux semaines Savoyardes, sans nulle idée de ce à quoi peuvent ressembler de telles vacances.

    • Lire Platon, Nietzsche, Diderot et Arendt.

    • Envoyer, enfin, cette Lettre*, -aussi passionnelle et effroyable soit-elle.

    • Rédiger les Autres, bien que. La Doyenne, Le Seigneur, Le Mentor, La Douce.

    • Prendre le temps de manucurer comme il se doit mes Vilaines mains.

    • Dénicher une capeline noire. Même si les Veuves, les Morts.

    • Ne pas égarer mon passeport avant Liège. Tout une épreuve.

    • Dormir normalement, pour le teint de pêche.

    • Prendre soin des Gens. Ceux-là, [ * ].

    • Harceler les autres, les Ingrats.

    • Ne pas Pleurer.

    • Pulvériser les Obsessions, Mes Obsessions.

    • Méditez. Yoga, Zazen, les Chakras.

      [- Diane * : Je ne t'aurais pas abandonnée. C'est notre dernière nuit.

      - Moi : On dirait un Adieu amoureux.

      - Diane * : C'est mieux que ça.]

    • Vivre sans contact avec le Monde virtuel. [ et Survivre. ] Msn, Gmail, Blogg et Canalblog. Radioblogclub et Google. Feelchic. Vogue et SartreMonAmour.

    • Photographier les Gens. Tous, sans disctinction.

    • Ficher chaque lecture. Pour la Postérité. Pour faire semblant d'avoir un résultat.

    • Mépriser la Solitude(1), les Doutes(2) et l'Amertume(3) [ (1)+(2)=(3) ; 17 au bac Mathématiques, je vous prie. ]

    • Faire des listes, plein. Planifier ma Vie, Tabler les Gens [ les - , les +. ]. O.r.g.a.n.i.s.e.r. .

    • Rêver à cette fichue vie Post-bac [ Post-mortem?], dessiner les plans du studio de mes rêves et penser à son Architecture*. Ce qu'elle ferait, Elle.

    • Aller en Suisse et être déçue. Bougonner, se disputer et Pleurer.

    • Se souvenir qu'il ne fallait pas Pleurer.

    • Anéantir cette manie des majuscules.

    • Se rendre compte qu'elles manquent, aux phrases.

    • Citer un philosophe une fois par repas [ par repas, comprendre acte nourricier assis, tablée au complète, couverts en argent.] .

    • Entamer des Lettres enflammées, griffonner des Déclarations passionnées.

    • Tout balancer, sous l'échaffaud de la médiocrité.

    • Lire Le Monde chaque jour. Ficher. Pour le mois de Mai.

    • Se découvrir des talents cachés. La chasse au papillons, surtout.

    • Relire MiuMiu, Baudy et les poèmes Persans. Se rendre compte que Nietzsche attend toujours.

    • Etre patiente avec les Ingrats. Espérer, un peu. Pour vivre. Je ris.

    • Rêver au Manifeste, la Célébrité, les cocktails Journalistiques et les ventes presse.

    • Lire Vocable. Le mois de Mai, aussi.

    • Arrêter de vouloir en faire trop, pour, au final.

    • Souhaiter de Jolis jours à venir, aux Gens. Le Courage et la Foi pour Elle*. La Force, pour Lui. La Paix, aux Autres.

    • Promettre d'être Là, et dépasser les préciosités ridicules. En bref, être à la Hauteur.


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  • Nos conversations sont creuses. Sans doute, qui sait. Certainement pas pire que ces changements compulsifs de plateforme. Rien de si beau, rien de si attractif pour me garder. Les couleurs se répètent inlassablement, et pourquoi. Un bandeau noué aux yeux, les paupières alertes et paranoîaques. Je me dépatouille un peu trop mal de cette Lettre, les mots nouent des racines à la moelle, c'est douloureux. C'est douloureux et surtout délicat. Les fins ne sont jamais Sublimes, n'est-ce pas ? Sinon c'est qu'elles n'en sont pas. Les Adieux brushés et les maquillages outsiders, c'est fabuleux à l'écran. Mais la blondeur américaine et les lèvres charnues rougies, très loin. Alors pour les Ruptures, ce doit être la même, non ? Laissons-la les fulgurantes passions avortées. A nous les médiocrités. Horreur. J'écris, pourquoi.

    Elle est à Barcelone, Anglais et Allemands. Les mails ne suffisent déjà plus. Elle manque.

    Claire a quelques soixante-dix bouquins à lire pour la rentrée ; je visionne une année en avance un Avenir possible, probable. Et c'est effrayant. Je ne sais pas, plus. L'avenir lointain est brouillé et flou ; censure sociale, tu sais. Protection des personnes. Alors l'avenir se limite à cette Nuit, demain, et le 20 Août. Eventuellement, le 26. Quoique plutôt non. L'après, disais-tu*. C'est juste innenvisageable. Endormons-nous, les lauriers au feu.

    Et les Etoiles fondent, l'eau dévale nos joues.

    On dit aussi que dans ce jardin il fit ce poème que tout enfant connaît, où il appelle ses étoiles comme on siffle ses chiens, où il caresse la Grande Ourse et se couche près d'elle; et cette fin d'été ne fut que rythme, la plupart du temps à douze pieds, et lui, suspendu à la tringle dans le Septentrion, mais en même temps les deux pieds sous la table dans l'auberge verte, il faisait tenir tout cela à la fois sur la tringle, la jolie fille qui sert le Jambon, la tonnelle où on le mange et l'Étoile Polaire qui se lève au-dessus. Et c'est un pur bonheur.

    Pierre Michon, Rimbaud le fils.


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